lundi 3 février 2014

Feuille volante

Vous, nobles feuilles de chênes dorées
Perchées sur vos arbres perdus,
L'une, arborant sa vertu
Au côté de ses confrères rodés.

Tu nargues le fruit de tes racines
À ta verdure croyant perdurer
Mais quand enfin se lèvent les vents de l'hiver
L'arbre lâche ton égoïsme qui le chagrine.

Te voilà jaune et aigrie
Car ce fruit dont tu t'es ri
Mangé au détour d'un vertige
Est maintenant plus haut que ta tige.

Tu est brunie d'infortune
Que l'arbre observe de sa tribune
Tu n'est rien d'autre qu'une feuille morte
Que le vent glisse jusqu'à ma porte.







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