vendredi 8 août 2014

Le cygne

La brume s'échappe du lac
Laissant place à la dryade
Une main encore chaude
Soulève le cœur de la jeune âme

Au loin apparaît une lueur
Prédisant un jour nouveau
Le voile revient sur l'eau
Gardant le secret sous son aile

On distingue les cris de la nymphe
Du plus profond des bois
Privée de son essence
Se consumant à petit feu

Ainsi bannies de leurs cieux
Les chaînes autour des pieds
Se meurent les éléments
Enterrement déshydraté. 

mercredi 23 juillet 2014

Araignée




La veuve s'articule sur sa toile,
Tissant les sournoiseries de nos peurs
Méticuleuse inventeuse des cœurs
Elle trompe les hommes des ses yeux étoilé

mardi 22 juillet 2014

Vertige ascensionnel



Le vent nous parle
Mécontent de nos œuvres
Lui qui aime tant la liberté
Se heurte à nos pensées

Il s'engouffre dans nos esprits
Sifflant entre les murs
Il fait taire nos envies
Et incline la verdure

Souffle de mémoire
Les fils de nos peurs
Impuissant fasse au miroir
La brise en grand malheur

Le vent s'enfuit
Cherche la plaine
Là où il peut respirer,
Sans faire de bruit.


L'ombre du spectre



La lumière du ciel
Aveugle les nuages.
Le bleu s'absente,
Et les arbres s'endorment.

Le temps semble disparu
S'éloignent nos âmes.
Le jaune est perdu,
Et les plantes se lamentent.

Les sons ne font plus qu'un
Peuplés d'esprit malin.
Le blanc persiste,
Et les murs se taisent.

Le monde changé en pierre
N'avance que les mots.
Le vert est oublié,
Et notre raison se meure.

jeudi 17 juillet 2014

Vermeil




Perdure à l'éclat de jade
Un certain voile d'esprit
Qui charme nos envies
Souffrantes de pensées fades.

Un peu de cette liqueur
Alchimie de nos peurs,
S'enfonce sans un bruit
L'essence de la mélancolie.

Une petite lueur anime
Le reste de verdure
Qui parsème nos idées
Soufflantes de désespoir.

La flamme c'est éteinte,
Glaçant les veines écarlates.
Hécatombe de nos tourments
Dans la lisière du vivant.


samedi 12 juillet 2014

Un jour nouveau



Le temple est vide
Seul la pierre demeure.
Impassible au masque de marbre
L'ombre ne la surprend plus.


Seuls les murs se souviennent
qu'avant, les rayons du soleil
Illuminaient la grande salle
Dévoilant l'or incrusté dans la roche


Il se débat, il hurle, Il prie
Aux pierres de s'exprimer.
Mais la nuit est tombée
Et le sanctuaire disparaît


Il fallut qu'un jour se lève
Pour qu'enfin les pierres
Touchées par cette lumière
Libèrent leurs richesses.

Atone



Le brouillard parfume la ville
Faisant planer un éclatant silence,
Les rues n'ont plus d'engeance
Et les antennes de radio vacillent

-

L'errance des âmes perdues
Les mène devant l'usine.
Un hurlement frissonne des fils tendus
Grisant le peu de couleurs sanguines

-

Et s'empare le désespoir
de s’échouer dans la masse.


mardi 10 juin 2014

Masque Nocturne



La lune enveloppe la teinte sombre de la ville,
Au blanc onirique s’endorment les dernières lueurs.
Seuls les fantômes jaunes demeurent,
Forçant l'errant à baisser les yeux.
-
Ainsi privée de ses amants, elle pleure.
Ses larmes n'y changent rien
Car les gardiens demeurent.
-
Et l'ironie en fait,
Que c'est à l'aurore que tout se dit.
Quand l'Homme y découvre la rosée,
La lune, est déjà partie.

dimanche 9 février 2014

Inepties arborescentes

De mon âme limpide dont s'enivrent les nocturnes
S'écoulent comme la sève mes idées vaines.
Leurs seules présences font de mon arbre peine verte 
Et de mes branches en tombent les pensée muettes.


Vertige nocturne

Se lève le ciel
Étoile sereine
Sommeille la plaine
Il ensorcelle.


S'abaisse le rêve
Nuage de messes
Surveille la sève
Il médite.









jeudi 6 février 2014

Amertumes

Dans la nuit noire
La mer de saphir
Relâche sa colère
Aux vagues souvenirs.

Dans les cieux assombris
On entends les pleurs
De l'azuréen maudit
Qui sème des gouttes de terreur.

Dans le ciel clair
L'ange parvient à son cœur
Amasse ses larmes lunaires
Et en fait un océan de couleurs.

Dans la nuit blanche
La mer de jade
Apaise sa colère
Aux vagues promenades

mardi 4 février 2014

Nuance de grain




Grain de poussière
Plane dans les air,
De ses discours malins
Devient poussière de grain.

Arrière pensée




Au plus profond de mes pensées
Réside une étrange mélodie
Teintée de noir à ton maudit
Tantôt de blanc à mon envie.







lundi 3 février 2014

Feuille volante

Vous, nobles feuilles de chênes dorées
Perchées sur vos arbres perdus,
L'une, arborant sa vertu
Au côté de ses confrères rodés.

Tu nargues le fruit de tes racines
À ta verdure croyant perdurer
Mais quand enfin se lèvent les vents de l'hiver
L'arbre lâche ton égoïsme qui le chagrine.

Te voilà jaune et aigrie
Car ce fruit dont tu t'es ri
Mangé au détour d'un vertige
Est maintenant plus haut que ta tige.

Tu est brunie d'infortune
Que l'arbre observe de sa tribune
Tu n'est rien d'autre qu'une feuille morte
Que le vent glisse jusqu'à ma porte.







L'oubliée




Je ne peux imaginer ton pâle visage
Car il ferait défaut à ta divine beauté
Sur ton trône immuable tu semble sage
Mais seulement désire tu nous emporter

dimanche 2 février 2014

La danse divine




Dans un néant silencieux
Shiva danse avec les astres
Sous un monde mélodieux
Où l'éclat est un désastre

Sereine dans cette obscurité
Elle danse avec nos âmes
Sur un air de volupté
Ouvrant les portes de sésame

La prophétie s'est accomplie
Offerte sur son plateau doré
Une pomme fraîchement cueillie
Nous plonge au limbes sacrés

À l'aube d'un nouveau temps
Shiva danse avec les astres
Sur nos hymnes innocents
Où la vie est un désastre.







Petit voyage de miel




Petite lune, pauvre nocturne
À ton bateau parcourt le ciel
Rejoindre la douce Neptune
Sur cet océan du Soleil.






samedi 1 février 2014

Étoile filante

Astre luisant aux envies brèves
Qui dans la nuit, berce nos rêves
Survole un temps notre mère
Pour y semer l'imaginaire.