dimanche 22 décembre 2019

Le cierge de l'ambre cramoisi




Le ciel se fane, le temps se tait
La fleur est noire , le vent se fige
Dans l'antre de nos vestiges
Une mélodie s'en est allée

Elle s'envole à jamais
Loin de tout murmures
Si faible déchirure
Qu’en lambeaux disparaît

Un désespoir gisant
Un silence pour éternité
La lame s'est rouillée
Dans un être innocent.

Noyé de sa texture
Plongée dans sa brûlure
L'abjure de sa blessure
Consume ses mains d'azur

Un requiem taché de sang
D'orgueil et de safran
Purifiant de son apnée
Les cendres de sa pensée

Ainsi l'aurore d'une petite fleur,
Murmure d'une innocence,
Abjure de toute présence
Vestiges de nos douleur.


dimanche 10 février 2019

Bal Masqué




Les esprits sont fermés,
Les visages inertes.
Dans les villes maudites,
La musique s'est arrêté.

L'objet est le seul vivant.
Les masques refusent de se parler
Et ne se croisent par politesse.
Le son des pas vire au boucan.

Le ciel tente de s'exprimer,
Mais personne ne l'écoute.
Caché derrière un immeuble,
Le bel arc-en-ciel se tait.

Les nuages recouvrent la métropole,
La pluie n'est que désagrément.
Les êtres divins perdent leurs auréoles,
La rue se meurt en hurlement.

Certaines personnes tentent d'éclairer,
Mais paraissent de sombres illuminées.
Les regards ignorent l'accordéon,
Leurs paroles n'ont plus de raison.

L'étrange paroxysme ascendant,
Pousse les fleurs au suicide.
La mort chuchote aux gens,
La douce brise du néant.

Dansent les âmes
Perdues des brumes
Sans passion,
Sans émotion.