dimanche 10 février 2019

Bal Masqué




Les esprits sont fermés,
Les visages inertes.
Dans les villes maudites,
La musique s'est arrêté.

L'objet est le seul vivant.
Les masques refusent de se parler
Et ne se croisent par politesse.
Le son des pas vire au boucan.

Le ciel tente de s'exprimer,
Mais personne ne l'écoute.
Caché derrière un immeuble,
Le bel arc-en-ciel se tait.

Les nuages recouvrent la métropole,
La pluie n'est que désagrément.
Les êtres divins perdent leurs auréoles,
La rue se meurt en hurlement.

Certaines personnes tentent d'éclairer,
Mais paraissent de sombres illuminées.
Les regards ignorent l'accordéon,
Leurs paroles n'ont plus de raison.

L'étrange paroxysme ascendant,
Pousse les fleurs au suicide.
La mort chuchote aux gens,
La douce brise du néant.

Dansent les âmes
Perdues des brumes
Sans passion,
Sans émotion.



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